jeudi 13 octobre 2011

Vive le plagiat !

En attaquant ce livre, je dois l'avouer, j'avais grande hâte de découvrir LE livre qui avait inspiré Jules Verne pour son roman "L'Île Mystérieuse ".

De fait, toutes les recettes sont là :
- la débrouillardise et l'ingéniosité du héros bourlingueur (digne de Mac Gyver)
- l'humanisme et le sens du devoir de chacun (prêts notamment à faire la cuisine pendant toute une semaine pour la communauté toute entière, voire à ravauder leurs habits)
- la moralité exemplaire pour ne pas succomber à la tentation (pas d'alcool, pas de jeu de cartes pour éviter les conflits)
- et pour finir, la volonté et le courage des naufragés, qui refusent de se résigner et se lancent dans la construction ( l'amélioration, pour être honnête ) d'une coque de noix qui leur permettra de rallier la civilisation
    Heureusement, les naufragés dans leur malheur, n'ont pas besoin de recevoir une malle surprise du capitaine Nemo, puisqu'ils disposent de la carcasse du rafiot échoué, dont ils vont utiliser les matériaux disponibles jusqu'au trognon, ainsi que de quelques ustensiles indispensables à tout naufragé bien équipé : fusil avec baril de poudre (sèche), boussole, bible, et couteau à usage multiple, dont une petite scie ( je ne vous mentais pas, à propos de Mac Gyver), etc...

    Cependant, la monotonie s'installe rapidement, au gré de l'énoncé des bulletins météorologiques désespérants (qu'est ce qu'il pleut en Nouvelle Zélande !) de François Édouard Raynal, notre baroudeur chercheur d'or de héros et des hauts et des bas périodiques du stock de nourriture de la communauté, qui ne doit son salut qu'à l'extermination régulière de colonies de lions de mers (les bébés lions de mer "de lait", notamment, plus savoureux et surtout moins huileux que les vieux lions décatis), une chance pour eux que BB n'ait pas encore été créée à l'époque. Comme quoi, Koh-Lanta n'a rien inventé, la préoccupation n°1 d'un naufragé, c'est toujours la bouffe !

    Monotonie heureusement rompue par les principales prouesses technologiques de l'auteur (le roman est écrit à la première personne) : construction de la cabane, cheminée incluse, fabrication de savon, tannage de peaux, création d'une ligne de vêtements et de chaussure (en peau de phoque, vous l'aurez deviné !) et "cerise sur le gâteau", la réalisation d'un soufflet de forge et de milliers de clous pour améliorer le canot salvateur.

    Il faut reconnaitre à F.E.R. (comme quoi l'homme portait bien son nom...) une force morale, un courage, une ténacité, un "leadership" naturel (comme on dirait de nos jours dans les équipes de rugby) hors du commun, sans lequel il n'aurait jamais pu rentrer en France retrouver ses vieux parents (qui le croyaient mort) et nous proposer ce roman, qui a surtout pour mérite de montrer à quel point la réalité ne dépasse pas toujours la fiction, en particulier d'un point de vue littéraire, et qui met d'autant mieux en valeur les romans de naufragés et autres robinsonade de mon enfance, (que ce soit Robinson Crusoé, l'expédition du Kon-Tiki, Naufragé volontaire), et en particulier l'Île Mystérieuse.

    Et c'est pourquoi j'en conclue : Vive le plagiat ! qui permet de si bien enjoliver une histoire (quand on a l'imagination de Jules Verne) et de nous faire rêver, grands petits enfants que nous sommes restés.

    NB: A noter une préface très intéressante de Simon Leys, tant par son analyse de l'histoire que par l'anecdote ayant attiré son attention sur le livre.

    mercredi 23 février 2011

    Le coup au coeur - Peter Robinson

    Je viens de finir "Le coup au cœur", 16e opus de la série des "Inspecteur Alan Banks".

    On aime Alan Banks pour son côté "pitbull", qui fonce et ne lâche rien, peu importe les conséquences (même si le n°1 en la matière est très certainement John Rebus, de Ian Rankin), et pour l'évolution du personnage au fil des livres, toujours plus attachant au fil du temps.

    Cet épisode nous emmène dans le monde de la musique rock de la fin des années 60, à travers une double enquête, l'une en 1969, l'autre contemporaine, menée par Banks. C'est tout l'univers psychédélique "sex, drugs & rock'n roll" que nous décrit Peter Robinson, entrecroisant avec brio les 2 enquêtes autour des Mad Hatters (Les Chapeliers Fous, bizarrement traduit uniquement dans la 4e de couverture de la version française du livre de poche), groupe théoriquement contemporain des Pink Floyd, Led Zeppelin et du festival de l'Ile de Wight.

    Comme souvent, je regrette que le livre ne soit pas accompagné d'un CD des musiques citées dans le livre, tant la programmation était cette fois encore alléchante.

    La résolution de l'intrigue est palpitante, tant les possibilités sont vastes, et les culs de sacs nombreux. Banks démêlera comme souvent l'écheveau dans les dernières pages, avec une solution inattendue, je n'en dit pas plus...

    mercredi 16 février 2011

    6 heures plus tard - Donald Harstad

    "Six heure plus tard" est un roman inhabituel dans l'univers de Donald Harstad et de son héros, le shérif Carl Houseman, puisque celui-ci se trouve "transplanté" en Angleterre, dans le rôle du détective privé / touriste / dépêché par la communauté de son cher comté de Nation, Iowa / en compagnie du gaffeur de service, alias le procureur-débutant du Comté, pour apporter son support à l'enquête sur la disparition d'une ouaille de son patelin, par ailleurs amie de sa fille.

    Nous sommes loin des 'Code 10' bien huilés du shérif adjoint qui connait toutes les ficelles du métier, ici, Carl Houseman n'est pas sur son territoire, et il ne le sait que trop bien. A tel point, qu'il raisonne, vis-à-vis des flics anglais qui le prennent en charge, en se demandant ce qu'il aurait fait à leur place pour ce débarrasser de ce poil à gratter inutile.

    C'est tout l'intérêt de ce livre, style "envers du décor".

    A part ça, une intrigue islamiste, de nombreux rebondissements (c'est fou ce que le hasard fait bien les choses) et quelques bons gags de l'Américain qui débarque en Angleterre, ce pays où l'on roule à gauche...

    Un bon polar, mais j'apprécie beaucoup plus le style et les intrigues des premiers romans 100% Iowa.

    lundi 14 février 2011

    Citations en hausse, mais Babeliothécaire en crise

    Et voici le classement du jour :
    85° Babeliothécaire
    (2675 pts)

    417° sélection de citations
    (224 pts/22 votes)

    Encore une place de perdue, il faut absolument que je mette à jour ma bibliothèque avec mes nouveaux livres.

    mercredi 9 février 2011

    Pour les citations...

    En hausse côté citations... (contrairement à Jules César, qui était en baisse).

    Mais en baisse dans le classement des Babeliothécaires... snif !

    dimanche 6 février 2011

    Peut mieux faire ...

    83° Babeliothécaire
    (2636 pts)

    459° sélection de citations
    (184 pts/12 votes)

    Longue dégringolade dans le classement, inévitable quand on ne s'en occupe pas assez...

    Mais je vais travailler mes citations !

    jeudi 20 janvier 2011

    Dur dur, d'être marrant...

    La publicité est un art, et l'art d'écrire un autre.
    L'auteur manie avec brio l'art du teasing (traduction : la quatrième de couverture), mais la publicité est mensongère et la ménagère de moins de 50 ans restera sur sa faim.

    Passé les premiers chapitres, où le bretteur de mots manie avec fougue et dextérité le vocabulaire du parfait publicitaire, rappelant de loin (en fait d'assez loin), la créativité d'un de mes maître à lire dans la catégorie ubuesque, Douglas Adams, le rythme faiblit rapidement, pour sombrer dans le banal et le larmoyant, à peine rehaussé de quelques soubresauts d'humour...

    L'histoire du fiston qui essaie de sauver de la panade son papa Razzi de père, en rendant la monnaie de sa pièce au Système avec un grand 'S' qui a lâchement déchu son papounet est pathétique !

    Fort heureusement l'auteur, dans un éclair de génie - ou de malice perverse - a glissé dans son livre un résumé visionnaire que je n'ai plus qu'à parodier pour vous servir d'épilogue (ou devrais-dire épitaphe ?)


    " Un scénario niais pour un livre banal. Démarrant sur le ton de la comédie pour finir dans celui de la catastrophe "

    Tout est dit.



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